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  • Photo du rédacteurCavallo Danièle

Peinture à l'huile la technique


Une technique de base, une étape après l'autre.

Chacun pourra avec le temps, se créer une technique qui lui restera personnelle. Chaque artiste à ses habitudes, il y a tellement de façons différentes de poser une couleur sur un support. Cette page, propose une manière de procéder, en aucun cas, elle est une "recette" ne saurait être, "La Méthode".

La technique de peindre doit, à mon sens, rester une grande liberté pour l'expression de chacun, quelque soit le matériau employé.

Tous sujets, objets, modèles etc, peut être interprétés de façons tellement différentes. Obtenir un beau résultat, ou du moins, nous faire plaisir est déjà en soi, toute la difficulté.

La seule contrainte qui demeure pour peindre à l'huile est celle-ci:

La peinture à l'huile étant un processus chimique, elle nécessite de respecter une seule règle, qui est: "gras sur maigre", ce qui exige que toute nouvelle couche de peinture contienne une quantité d'huile (gras) plus importante que celle précédemment appliquée.

Titre: "l'été au jardin", Technique: huile sur toile

Dimensions: 6F (41X33)

Signature en bas à gauche: Cavallo.

Quelques préalables:

Préparation du support:

- 1 Décider; si l’on va peindre sur le blanc du support, ou si l’on va commencer par le teinter.

-2 Décider; ou non, d’appuyer sa composition à l’aide d’un dessin.

-3 Reporter ou non le dessin sur le support ?

(Si l’on décide, de s’appuyer sur un dessin, on l’exécutera avec de la peinture diluée à la térébenthine ou à l’essence de pétrole ou bien à l’acrylique, à l’encre de chine, au feutre, indélébile, afin d’éviter les salissures qui muteraient dans la peinture, possible également, fusains, sanguines, craies, pastels secs, à condition de les fixer, peuvent également être utilisés). Ou comme ici, en direct avec un peu de peinture diluée au médium à peindre.

De ces réflexions dépendra le rendu final.

Exemple: Quelques idées sur une toile blanche,

légèrement esquissées à l'aide d'une peinture très diluée

Étapes suivantes.

-Appliquer la couleur fortement diluée à la térébenthine ou à l’essence de pétrole ou encore à l’aide d’une couleur acrylique ou vinylique. Il s’agit de débuter la peinture en employant une peinture, la plus maigre possible, on la monte ensuite, couche après couche en ajoutant un peu de gras au fur et à mesure de l’exécution et si nécessaire.

Un démarrage trop gras empêcherait les couleurs de durcirent et les couches picturales s’en trouveraient affectées.

Pourquoi ne pas changer d'idée en cours d'exécution. La composition ne me satisfaisant pas, je décide d'opter pour une autre version, rien ne m'en empêche, je suis toujours avec une peinture fortement diluée, que je peux effacer à l'aide d'un chiffon, voire même superposer par endroits.

-Je distribue, les valeurs claires et sombres sur l’ensemble de la composition, à l’aide de tons toujours fluides pour colorer progressivement chaque partie du tableau.

La profondeur des tons obtenue se révèle grâce à la couche précédente, empâtements et couleurs opaques seront posés en dernier.

(Un médium plus riche en huile, sera utilisé au fur et à mesure des couches et surtout, sans excès).

-Poursuite de l’exécution, quelques jours plus tard.

Les délais de séchage, plus exactement de durcissement de la couche picturale doivent être respectés à ce stade (Dans certains cas, plus ou moins long, suivant le pigment utilisé, et ou l'épaisseur de la peinture).

La peinture à l'huile a besoin d'air pour s'oxyder, il reste important de respecter le séchage d'une couche avant d'en juxtaposer une autre.

Note:

Le temps de séchage des pigments que l'on utilise à l'huile, ou du pouvoir d’absorption de l'huile, de ces pigments.

Quelques exemples:

-Les terre de Sienne, ombre et bleu de Prusse sèchent assez rapidement (+ ou- 2 jours)

-Les blancs, Titane, Zinc, Bleus, Verts Phatalo, outremer, ocres et oxydes de fer ainsi que les cadmiums, (+ ou- 5 jours).

-Les Rouges, Jaunes et Oranges, dont l'Alizarine ainsi que le noir d'Ivoire (De: 5 Jours et plus, voir, 10 jours).

Ces temps de séchage restent à titre indicatif et dépendent beaucoup de l'ambiance de l'air et de leur emploi en couches plus ou moins épaisses.

Pour s'assurer une bonne cohésion entre les couches, j'utilise, un vernis à retoucher que je pulvérise très légèrement comme un voile sur la peinture qui a commencé à durcir, elle est "sèche" au toucher. Ce vernis comme son nom l'indique permettra une meilleure accroche de la couche picturale suivante.

Pas à pas, l'idée se construit.

Il me faudra éviter de trop "empâter" pour essayer de conserver au maximum à l’exécution, son caractère frais, direct et spontanée, tout en essayant de trouver mon "Écriture".

(NB: retrouvez, le résultat final de cette peinture en tête de la page).

Quelques notion de vocabulaire couramment employé pour la peinture à l'huile.

« JUS ». Il s’agit d’une pâte très étendue d’essence que l’on applique pour les dessous uniquement.

« DEMI-PÂTE ». Il s’agit de la transition entre le jus (peinture très diluée à l‘essence) et l’empâtement, (peinture épaisse plus ou moins grasse).

« EMPÂTEMENT». La peinture est faiblement diluée ou pas du tout, il y a un risque, si la pâte est trop huileuse ou trop maigre, de craqueler.

Sources: Photographies et textes, de mon atelier et expériences personnelles.

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