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  • Photo du rédacteurCavallo Danièle

Peinture à l'huile, les outils


Parce qu'en peinture, les idées seules ne suffisent pas pour être un bon peintre, il est intéressant de connaître le matériau avec lequel on va s'exprimer et les outils qui permettront une bonne exécution afin de traduire ce que l'on souhaite en peinture. Chaque technique à ses propres exigences, la peinture à l'huile, plus que toute autre., cependant cette technique n'est pas réservée qu'aux seuls initiés, voilà pourquoi je vous propose quelques informations sur les outils de cette technique, pour vous permettre de commencer.

Il s'agit, d'acquérir le strict nécessaire avec l’intention de s’équiper plus tard lorsque l’on aura un peu d’expérience. Le matériel le plus cher étant souvent le meilleur. On peut cependant, pour commencer, ou ne faire qu’un essai, n’acheter que l’essentiel.

De nos jours il n'est pas utile non plus, de savoir broyer ses couleurs pour commencer à peindre à l'huile, les couleurs sont vendues toutes prêtes, dans des tubes.

- La couleur, et tous les autres matériaux:

Quelle marque ? Quelle taille pour les tubes; grands, petits, moyens ? Quel pinceaux ou brosses ? Quel support ? etc

Quelque soit la marque, il vous faudra choisir entre diverses gammes de peinture:

Extra fine, super fine, fine, ou étude. D'une qualité de peinture à l'autre, les prix diffèrent énormément. Quelle différence entre fine et extrafine ? Elle réside dans la quantité de pigment contenue dans la peinture et dans la finesse du broyage de ses pigments.

-La peinture à l'huile dite fine, ou étude, comportera une quantité de pigment moindre, donc se révèlera moins onéreuse, une charge y aura été ajoutée.

Cependant, par soucis d'économie, elle pourra être utile, lors de la première couche de peinture, qu'il est d'usage de diluer fortement, et pour débuter, pourquoi pas, si l'on privilégie une grande marque.

Rappel:

la charge en peinture quel que soit la peinture, est une substance inerte qui ajoutée à la peinture modifie sa quantité et sa qualité, de ce fait, elle réduit le coût de la peinture. Quant la charge est utilisée en trop grande quantité, la peinture perd de sa force et la couleur de son l'intensité.

-L'huile extra fine, aura l'avantage de contenir une quantité de pigments maximum donc un grand pourvoir colorant et une très grande finesse de broyage des pigments, qui lui garantiront une meilleure préservation dans le temps, ainsi qu'une plus grande pureté. De plus, la gamme présentera un choix de peinture mono-pigmentaire important. (Soit un seul pigment pur et non pas des mélanges de plusieurs pigments.) La charge ajoutée si nécessaire se fera en très faible quantité pour ne pas altérer, la qualité de la peinture.

Attention suivant les couleurs choisies sont prix peut être très onéreux.

Les prix : Les couleurs des peintures se déterminent par un N° indiqué sur le tube, quelque soit le fabricant, ainsi, les couleurs fonctionnent-elles par série.

De la série 1 à la série 9. Plus le chiffre est élevé, plus la couleur est chère. Il est cependant possible de trouver des prix uniques pour les couleurs, mais ces couleurs seront de qualité moindre et n'entreront pas dans la catégorie extra-fine.

La quantité ou la taille des tubes: 12, 20, 23, 40, 60, 75, 115, 150 ml (40ml me semble être un bon compromis et 150ml pour le blanc, que l'on utilise souvent en plus grande quantité pour les mélanges).

Dans tous les cas , il sera indispensable de se procurer:

-Le nuancier du fabricant que l'on a choisit. Sur ce nuancier on trouvera indiqué, non seulement les catégories de prix et de couleur, mais également, les informations concernant chacune des couleurs choisies.

Exemple: qualité, transparence, opacité, semi-transparence, semi-opaque, solidité lorsqu'elle est employée pure ou non et son comportement lors de mélanges. Le code de la couleur, sa composition pigmentaire, le nom de la gamme, sa miscibilité, sa tenue à la lumière, le nom des nuances qui la compose...

Dans une autre publication, je préciserais l'importance de toutes ces indications mentionnées sur les tubes de couleur que l'on retrouve décryptées dans le nuancier de chaque fabricant.

-Quelques couleurs de base pour commencer:

-Jaune auréoline, ou tout autre jaune de préférence transparent, ou semi-transparent.

(l'auréoline étant un pigment relativement onéreux, très intéressant en mélange avec l'alizarine pour des teintes de bruns chauds très subtiles).

-Jaune de cadmium foncé.

Cette couleur est solide opaque et intéressante dans divers mélanges ou employée seule. (Il est préférable de choisir des couleurs foncées que l'on peut toujours éclaircir facilement. Les foncer est plus compliqué.)

-Cramoisi d'alizarine. II me semble, indispensable, si l'on ne souhaite pas utiliser de noir, il permet d'obtenir de très belles nuances avoisinant le noir en mélange avec le vert émeraude.

-laque de garance foncée. Belle couleur intense, foncée, transparente, que l'on utilise fréquemment dans les glacis, et en mélange avec d'autres couleurs opaques.

-Rouge de cadmium. Très utile en mélange avec de l'outremer permet de très belles nuances de violet.

Non indispensable:

-le rouge vermillon pour des mélanges avec le jaune et obtenir des gammes orangées

-Bleu de ceruleum

Bien que je considère, qu'il ne soit pas indispensable, ce bleu ayant une tendance allant vers le vert, permet en mélange avec un jaune, d'obtenir de nombreuses nuances de verts et évite l'achat d'autres tubes de couleur pour la nuance verte.

-bleu outremer foncé, ou le bleu de Phtalo. Importants, ces couleurs, restent stables lors de mélanges avec d'autres couleurs.

- Les Terres: -Sienne naturelle-Sienne brulée. Elles sont utiles dans beaucoup de mélanges et permettent de très beaux bruns.

-Vert émeraude. Ce vert est transparent, on l'emploie rarement seul, mais il permet en mélange d'infinies nuances, par exemple: En combinaison avec le blanc, le jaune etc

-Les verts. D'une manière générale sont obtenus par des mélanges. (Exemple: de l'ocre ou du jaune avec du bleu, du noir avec du jaune etc)

Parmi les blancs:

-Blanc de titane. (Ce blanc est opaque et ne s'altère pas).

-Blanc de Zinc. (Semi opaque, il est plus léger et légèrement bleuté)

-Blanc mélangé. (Le plus souvent c'est un mélange de blanc de Titane et de zinc, auxquels il emprunte l'opacité du Titane et la légèreté du zinc, il me semble intéressant pour l’éclaircissement des couleurs.

-Noir d'ivoire. Bien que non indispensable. Le noir, ou une couleur très sombre avoisinante, peut être obtenue, en mélange de: -vert émeraude et de -cramoisi d'Alizarine.

Le noir, a tendance à réapparaître lors de mélanges en donnant un aspect grisâtre aux autres couleurs. Il permet cependant, d'obtenir en mélange avec du blanc, un gris froid, apprécié de certains artistes.

Les tubes de couleurs se conservent en les bouchant correctement, lorsqu'il arrive qu'un bouchon soit bloqué, parce qu'il y a trop de couleur dans le pas de vis, l'astuce pour l'ouvrir sans le forcer, est de le mettre sous le robinet d'eau chaude et ainsi d'éviter l'éclatement du tube.

Chaque artiste choisira par la suite, une préférence de gamme de couleurs, qui s’inscrira dans une démarche, une écriture personnelle.

-La palette, pour la peinture à l'huile:

Elle sera en bois de préférence.

(Si l'on ne souhaite pas investir dans cet achat, une simple planchette suffira en ayant pris soin avant son utilisation, de l'enduire d'huile de lin, que l'on fera pénétrer, si non, il sera utile de vernir la planchette, opération nécessaire pour conserver la qualité et l'intégrité des couleurs, l’huile des couleurs, serait absorbée par le bois brut.)

De formes diverses, ovale ou rectangulaire le plus souvent. La palette est munie d'un trou elliptique aux bords biseautés pour permettre d'y passer le pouce de la main. Tout est question de goût quant à la forme, la prendre en main avant de l'acheter, sera une façon de la tester pour se décider. La palette peut être posée sur une table ou tout autre support, la tenir à la main n'est pas une nécessité, ce sera à vous de déterminer en fonction de votre confort. Quelque soit sa forme, de préférence, choisir une palette suffisamment grande pour permettre une certaine aisance lors des les mélanges de couleurs. (25X35cm).

Après usage, la nettoyer avec le couteau à palette pour enlever l'excédent de peinture qui aura durci.

Disposer les couleurs sur la palette:

les couleurs sont misent au bord de la palette, les mélanges peuvent ainsi se faire au centre, le blanc qui s'utilise dans divers mélanges peut être placé à plusieurs endroits ou au milieu d'une série de couleur. Il est préférable de mettre les couleurs par groupe, les verts et bleus, les jaunes, les bruns et les rouges afin d'éviter les mélanges inopportuns. On peut choisir de classer ses couleurs en distinguant les couleurs chaudes des couleurs froides, en allant du froid au plus chaud et en positionnant le blanc à gauche ou à droite de la palette. Quand on devra recharger la palette en couleur, prendre soin de repositionner les couleurs aux mêmes emplacements, afin de garder des couleurs pures.

(Les indications énoncées ici ne sont en aucun cas une règle, chaque peintre, chaque artiste au fil de l'expérience trouvera l'emplacement idéal et les couleurs qui lui correspondent pour composer sa palette).

-Godets à palette:

Ces godets se fixent sur la palette, peuvent être doubles, ou unique, avec ou sans couvercle. Un godet servira pour l’essence un second pour le médium à peindre. Il sera utile de les nettoyer souvent en les faisant tremper dans de l’essence de pétrole, (ou de tout autre produit de nettoyage que l'on trouve dans les magasins beaux-arts). Un médium à peindre en vieillissant s’épaississant ce qui peut devenir gênant.

-Les médiums:

La peinture telle qu'elle sort du tube peut déjà être employée directement sur le support à peindre, cependant elle séchera beaucoup plus lentement. L’intensité de la peinture, son rendu, son aspect mat ou brillant après séchage, dépendra beaucoup du médium utilisé lors de l'allongement de la couleur. On trouvera chez les fabricants des catalogues très complets donnant toutes les caractéristiques des médiums à peindre. Chaque peintre ou artiste à son médium à peindre qui correspond au rendu de la peinture qu'il souhaite réaliser.

-Un médium de sa fabrication: de l’huile de lin clarifiée, de préférence, de la (Standolie) à laquelle on ajoutera de l’essence de pétrole ou de térébenthine dans les proportions suivantes:

-2 parts d'essence+1part d'huile. (On veillera à ne pas dépasser 2 parts d’huile dans le mélange) un médium trop gras empêcherait les couleurs de durcir correctement.

(Cette petite recette pour débuter qui permettra d'éviter les erreurs, ensuite il appartiendra à chacun avec l'usage de trouver le medium qui lui convient le mieux).

-La térébenthine: est un médium maigre qui accélère le processus de séchage

-La standolie, ou huile de lin polymérisée: Il s'agit de l'huile de lin cuite à très haute température. Elle est plus visqueuse et plus siccative que l'huile de lin clarifiée et moins jaunissante. Séchant plus rapidement que l'huile de lin cuite traditionnelle, elle permet la pose de glacis plus rapidement.

-Les pinceaux, les brosses, les couteaux à peindre:

Difficile de choisir lorsque l’on débute, de nombreuses sortes sont proposées dans le commerce. Le choix d’un pinceau est cependant important car la manière de peindre en dépend, les plus coûteux, restent les meilleurs. La qualité des pinceaux dépend de beaucoup de leurs poils.

(Martre, Blaireau, soies de porc, Beau blanc, poils artificiels, mélangés...).

Un poil fin donne un pinceau doux, et un rendu lisse de la touche, alors qu’un pinceau au poil dur donnera un rendu de touche plus lourd et une touche plus marquée.

Trois tailles suffiront pour débuter, un pinceau fin, un moyen, un gros.

Des tailles intermédiaires seront à compléter au fur et à mesure de ses besoins et des rendus que l’on désirera obtenir.

-Les couteaux à peindre. Il en existe de diverses formes, longueurs, largeurs. Cette technique de peinture est un peu plus difficile lorsque l'on débute, aussi, je consacrerais une publication à part pour cette technique de peinture à l'huile.

-Les supports: divers et variés :

le bois (médiums), papiers ou cartons toilés préparés, quelques toiles sur châssis de coton, ou synthétique, de lin bien sûr, mais plus onéreuses.

Pour quelques essais pourquoi ne pas employer des feuilles de papier à dessin enduites d’un apprêt acrylique ou vinylique.

-Les chevalets:

Le chevalet d’extérieur, se présente avec trois pieds que l’on peut planter dans le sol pour une meilleure stabilité, pliable il est facile à emporter.

Le chevalet d’atelier indispensable, il permet de peindre debout comme assis, et de peindre des toiles de grandes dimensions.

Autres:

-Un récipient en verre sera utile pour le rinçage des pinceaux.

-Un liquide type essence de pétrole pour rincer les pinceaux. Ou tout simplement de l'huile de tournesol du commerce permettra d'enlever les résidus de peinture sur les poils des pinceaux, moins nocive que les essences de pétrole et autres. Les pinceaux ensuite seront savonnés au Savon de Marseille et rincer abondement à l'eau claire.

-Des chiffons pour essuyer les pinceaux.

Il est nécessaire de peindre dans un local aéré quand on peint à l'huile. Les émanations de solvants sont dangereuses. Les résidus de peinture comme les solvants et autres produits de ce genre sont toxiques pour la nature et peuvent l'être pour votre santé, ils sont à manipuler avec précaution et doivent être portés à la déchetterie une fois leur utilisation terminée.

(Afin de compléter les matériaux concernant la peinture à l'huile, j'évoquerais lors de prochaines publications, la peinture Alkyde ainsi que la peinture à l'huile à l'eau)

Sources: Photographies et textes personnels en provenance de mon atelier.

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