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  • Photo du rédacteurCavallo Danièle

Aquarelle sa pratique (Suite)


Deuxième fiche sur la pratique de l'aquarelle. Technique sec sur sec.

Dans la fiche précédente concernant la technique humide sur humide, on a vu l'importance du degré d'humidité du papier. Pour les techniques sur papier sec, il est utile de garder en mémoire comment se comporte l'eau et les pigments sur le papier sec, afin de maîtriser les fusions de couleurs entre elles.

QUELQUES EXEMPLES D''EFFETS D’APPLICATION DE LA COULEUR SUR PAPIER SEC.

A- Pour que deux surfaces se rejoignent, il faut que celles ci, soient humides et que l'une le soit plus que l'autre. Ici, exemple de deux bandes de couleur rouge appliquées sur papier sec se rejoignant pour se fondre l'une et l'autre. La bande de droite un peu plus fournie en pigment rejoint celle de gauche moins chargée de pigment, mais plus humide. des légers débordements se sont produits, (Voir à gauche de l'image), le papier comportant quelques traces d'humidité en certains endroits.

B- La couleur rouge a été posée sur un papier totalement sec, les traces plus claires ont été faites à l'aide d'un papier froissé, tamponné dans la couleur encore humide. la couleur est absorbée par aspiration. Une manière d'enlever de la couleur pour produire un effet "nuageux". Ces effets peuvent être réalisés avec une éponge ou tout autre matériaux absorbants, permettant de laisser des traces plus clairs dans la couleur.

C- Cette fois, la couleur a été déposée au préalable sur un papier chiffonné afin de laisser des traces sur le support, papier aquarelle totalement sec. Cet effet graphique peut également être réalisé avec tout autres matériaux que l'on aurait enduit de peinture, éponge, tissu fortement tramé, dentelles etc

D- Des effets graphiques réalisés à l'aide d'un calame dans le frais de la couleur déposée au pinceau. la couleur a été déposée sur un papier totalement sec, pour être ensuite retravaillée ici, avec un calame; Il aurait été tout fait possible d'utiliser, une plume, un bâton d'allumette, ou tout autre instrument permettant des effets graphiques, pour signifier par exemple, des herbes, comme sur cette image.

E- Pose d'un glacis. Le glacis en peinture qu'il soit à l'aquarelle, à l'huile ou autres, consiste à poser sur une couleur déjà sèche, une autre couleur transparente pour en changer la teinte. Un jaune sur un rouge donnera une fois sec un aspect orangé. L'ordre dans lequel on pose un glacis est important un rouge posé sur un jaune ne donnera pas la même teinte.

F- Il est possible d'écrire à l'aquarelle, il suffit de diluer la couleur pour lui donner la consistance d'une encre. Ici l'écriture est réalisée au porte plume.

Sur papier sec, il peut être intéressant de recréer une zone humide sur humide, en voici un exemple avec cet exercice. J'ai utilisé un papier torchon de 300gr, et les trois primaires, rouge, bleu, jaune, uniquement.

Mon modèle, ce pétale de rose ramassé au jardin.

1-Seul l'intérieur du pétale esquissé au crayon aquarelle est humidifié, le reste du papier reste sec.

Le pinceau humide étale la couleur afin de dissoudre peut à peu les traces du crayon aquarelle.

2- Seule est humidifiée la partie du dessin représentant l'ombre du pétale, du bleu est ajouté dans cette partie du dessin pour l'ombre, ce bleu fuse progressivement dans l'humidité du papier et rencontre une partie de papier moins humide, créant une auréole.

(Voir à gauche de l'image). Tandis qu'à droite, le papier totalement sec l'empêche de déborder hors du trait du dessin.

3- Poursuite du travail dans les parties restées humide du dessin pour donner un peu de modeler à celui-ci, ajoutant au fur et à mesure du jaune qui fuse dans le rouge pour donner une teinte brun orangée par endroit, du bleu est ajouté progressivement pour creuser le cœur du pétale, on s'aperçoit qu'à droite de l'image un peu d'eau ajoutée à effacer une partie du dessin et entraîné un peu de couleur hors des limites de celui-ci. Un jeu commence à s'opérer entre les différentes parties plus ou moins humides du papier, et la pose des couleurs.

4- Peu à peu la partie humidifiée du papier devient mat. De la couleur est ajoutée afin de monter en puissance la coloration de ce pétale. Les traits du crayon aquarelle se fondent devenant moins présents. les ombres sont également retravaillées par ajout de pigments.

5- Poursuite de ce travail à l'intérieur de cette zone humide qui peu à peu, perd en l'humidité, et devient mat, il est nécessaire de donner un plus de volume à ce pétale, en renforçant certaines zones, par un apport de pigment. À ce stade de la "matité" du papier, il est très agréable de travailler en ajoutant de la pointe du pinceau un peu de couleur à divers endroits, pour plus de détails.

6- À ce stade cette étude pour un pétale me semble satisfaisante, en fin du travail de la couleur, je n'ai pas hésité à légèrement pulvériser de l'eau pure en direction du pétale afin que continuent de fuser légèrement certaines zones de couleurs. Là où le papier est sec, aucun danger que la couleur ne fuse et n'envahisse toute la feuille. La couleur a besoin d'humidité pour se répandre sur le papier.

7- Ce petit test est achevé, le papier est totalement sec ainsi que le pétale

SOURCES: PERSONNELLES PHOTOGRAPHIQUES ET TEXTES.

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