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  • Photo du rédacteurCavallo Danièle

Aquarelle et la couleur blanche


L’aquarelle ne devrait pas comporter de couleur blanche ? À chacun de se faire une opinion sur la façon dont il veut aborder cette technique.

Cependant, tous ces procédés peuvent être utilisés.

L’ AQUARELLE ET LE BLANC :

Il peut s’obtenir en pratiquant des réserves, par l'emploi d’un liquide à masquer, qui laissera vierge les blancs du papier, que l'on enlèvera par frottement du doigt ou d’une gomme, une fois l'aquarelle sèche.

-Si l’on est plus habile, réserver les parties blanches en décidant de ne pas appliquer de peinture sur la partie que l’on souhaite conserver, en évitant de la mouiller afin qu'elle ne soit pas envahie par la couleur.

-la bougie, qui préservera le blanc du papier mais qu'il sera impossible d'ôter.

-Le grattage, pour récupérer des blancs uniquement une fois que le papier est sec à cœur.

-Le ou les rehauts à la gouache, à l’encre blanche, à acrylique, au pastel, pour redonner du blanc.

-lors de l'utilisation d'un papier coloré, des couleurs peuvent être étalées sur l'envers du papier afin d'influencer sur la luminosité du rendu de l'aquarelle.

Il s'avère toujours intéressant de pratiquer de multiples expériences en les combinant, pour juger des effets produits.

Aquarelle sur papier torchon 40X50 "les trois barques"

(Cette aquarelle réalisée sur un papier torchon avec un grain très accentué, à permis, en posant la couleur sur un support totalement sec avec une pression plus ou moins importante, en promenant le pinceau à la surface du papier, d'obtenir des endroits sans trace de couleur et de préserver ainsi des blancs, afin d'obtenir un effet de "scintillement".)

-LES VALEURS : s’obtiennent uniquement, par la quantité d’eau utilisée avec la couleur, comme il est toujours plus facile de foncer que d’éclaircir, pour bien maîtriser ces valeurs, multipliez, là encore, les exercices pour le bon dosage afin que ce ne soit plus un souci durant l’exécution.

-L'utilisation du monochrome, (du lavis). Par l’application d'une seule couleur en s'exerçant à obtenir des dégradés, des nuances foncées, intermédiaires, et claires, jusqu’au blanc à peine teinté. Un exercice excellent à pratiquer

Quelque soit la technique employée.

-LA VALEUR: c' est l'intensité lumineuse de la couleur.

-LA TEINTE: Il s'agit de la couleur obtenue par divers mélanges d'autres couleurs.

-LE TON: (Tonalité) c'est le degré d'intensité que l'on perçoit d'une couleur.

Il est souvent difficile d'obtenir des mélanges de couleurs optimums en les mélangeant à partir de godets sur la palette, très souvent ces mélanges se révèlent "sales" ou donnent des tons neutres sans éclat. Il est préférable d'obtenir ces mélanges à l'aide de tubes aquarelle ou bien de pratiquer l'aquarelle, par la superposition de couleur, afin de conserver la fraîcheur, l'éclat et la luminosité de l'aquarelle. (Voir l’œuvre de Cézanne).

SUPERPOSER :

Il s'agit de poser une couleur sur une autre, en ayant pris soin que la première couleur posée soit totalement sèche. Il est intéressant, d'avoir préparé quelques gammes de mélanges que l'on posera en superposition, afin de connaître la tonalité de la couleur obtenue de cette façon. C'est une manière d'étendre à l'infini sa palette de couleurs, en quelque sorte de se fabriquer un "petit dictionnaire" personnel, de divers mélanges et d'éviter les tons "malheureux".

LA TRANSPARENCE ABSOLUE:

C'est la réflexion de la lumière à travers le pigment qui laisse le blanc du papier apparaître. Respecter le séchage. Éviter l’utilisation de pigments opaques, préférez l'utilisation de pigments transparents. Un nuancier permettra de les repérer, de même qu'en les testant sur le papier. il est préférable de superposer les couches de peinture en commençant par les plus chaudes et d'augmenter l'intensité de la couleur couche après couche.

L'utilisation des trois primaires s'avérera un excellent exercice pour commencer de tester des superpositions de mélanges et ne pas hésiter à inverser l'ordre des superpositions.

Comment utilisaient-ils l'aquarelle ?

-Eugène Delacroix, cette technique, se révèlera être un outil de notation qu'il utilisera dans ses nombreux carnets, rapportés de ses voyages. Ses carnets seront ses aides mémoire pour de futures compositions à l'huile sur des grands formats de toiles.

-Eugène Boudin, l'utilisera pour de nombreuses études, des croquis aquarellés, le plus souvent qu'il prenait sur le "motif". Il esquissait très rapidement la scène qu'il avait sous les yeux et appliquait l'aquarelle d'une manière très fluide. Il réalisa également des aquarelles en tant qu'œuvres à part entière.

-Paul Cézanne, appréciera cette technique pour les possibilités de rapidité et de spontanéité qu'elle lui offrait. Il laissait son dessin au crayon transparaître sous les voiles légers superposés de l'aquarelle qu'il déposait sur le papier. Il joue avec le blanc de celui ci, très largement présent dans ses œuvres, comme en suspension.

Paul Cézanne "Bords de Seine à Médan" (1880/85) (National Gallery Of Art), (Libre de droit).

Sources: texte expérience personnelle, photographie "les trois barques" Cavallo.

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