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  • Photo du rédacteurCavallo Danièle

Aquarelle les outils


Quelle qualité de peinture? Quels pinceaux ? Quel papier?

Une histoire d'eau, de pigments, et de papier.

Toutes les couleurs aquarelles ne sont pas identiques quant à leur qualité. Le prix malheureusement, reste un facteur de qualité. Les aquarelles bon marché contiennent plus de "charge" et d'adjuvants que de pigments. (La "Charge", voir l'article sur "L'Aquarelle son histoire" du 5/11/2017). Pour débuter, il n'est cependant pas nécessaire d'acheter des aquarelles très onéreuses. La qualité "Étude" ou "Fines" pourra suffire, toutes les grandes marques en propose. Par la suite il sera intéressant de se procurer des "Extra-fines", pour des garanties optimales, quant à leur transparence, leur résistance aux ultra-violets, leur stabilité au niveau de la couleur, la pureté de leurs pigments, dont beaucoup sont mono pigmentaires permettant, ainsi de bien meilleurs mélanges. (Mono pigmentaire :1 seul pigment).

Généralement une douzaine de couleurs devraient suffire pour obtenir une large gamme de nuances. Toutes les teintes pouvant être reconstituées par mélange et ou superpositions de voiles transparents.

Pour débuter, une boite, pourrait contenir les couleurs suivantes:

-Noir d'ivoire, gris de Payne, terre d'ombre brûlée, rouge de cadmium, ocre jaune, jaune de cadmium, vert de Hooker, vert émeraude, bleu de phtalocyanine, outremer, cramoisi d'alizarine.

(En option, je préférerais, ajouter un jaune transparent, qui en mélange avec le cramoisi d'alizarine permet d'obtenir de très jolis variations de nuances proches des terres de Sienne ou brûlée, selon le dosage de l'une ou de l'autre de ces couleurs. Je déciderais de supprimer, l'ocre jaune, voir le noir, qui ne sont pas non plus, indispensables. Le noir, ou une couleur sombre apparentée, peut être obtenu, en mélange du vert émeraude et du cramoisi d'alizarine).

Les avis divergent quant à trouver la palette de couleurs idéales, au fil des recherches de chaque artiste, le choix des couleurs d'une palette reste personnel et fait partie intégrante de la signature de celui-ci. Pour débuter, je conseillerais, une palette limitée afin de préserver, cohérence et harmonie au résultat final.

L' aquarelle se commercialise sous plusieurs formes, des 1/2 godets, des tubes ou des godets entiers, des crayons aquarellables, des craies aquarellables et également sous forme de "sticks",de marqueurs aquarelle, voir d'encres. -les godets entiers, et demi-godets: l'aquarelle est demi-sèche, il suffit de la mouiller pour obtenir la peinture.

Les godets entiers sont intéressants pour les couleurs que l'on utilise régulièrement, ils offrent un peu plus de confort pour la prise de couleur avec des pinceaux plus gros. Cependant les godets, n'offrent pas la possibilité de grandes quantité de peinture pour les mélanges, sur un papier grand format. (65X54, 56X76 et au delà).

-Les tubes: l'aquarelle est "moite", le taux d'humidité est plus élevé. Idéals en atelier, Indispensables pour des grandes surfaces de papier, ils se combinent parfaitement avec l'utilisation de godets et tout autre contenant d'aquarelle.

-Les crayons aquarellables. Ces crayons de couleur sont solubles dans l'eau, ils sont fabriqués à l'aide de pigments, de gomme arabique et d'adjuvants comme la cire, l'huile etc ensuite mis dans un cylindre de bois comme les crayons de couleur traditionnels afin de faciliter leur utilisation. (Toujours choisir des grandes marques. La qualité des pigments peut varier, plus ils contiennent de pigments plus ils sont de qualité). Très apprécié des illustrateurs, ils peuvent tout à fait être employés en complément des aquarelles traditionnelles. Très utile, lorsque l'on ne souhaite pas utiliser de mine graphite pour dessiner avant l'application de l'aquarelle. Facile à se fondre avec l'aquarelle, ils permettent de faire disparaître le trait du dessin préalable.

-Les craies aquarellables: Bien que contenant de la cire elles restent solubles à l'eau et s'apparentent un peu plus à la gouache, cependant moins transparentes que les aquarelles traditionnelles, elles se combinent parfaitement avec l'aquarelle et peuvent être employées seules ou en mixte avec des aquarelles traditionnelles, pourquoi pas ?

-Les "Sticks. Une nouvelle forme d’application de la couleur. ils permettent un contact direct avec la matière picturale et offre une concentration pigmentaire comme celle d’un godet ou d’un tube. Ils se révèlent assez pratique lorsque l'on voyage, que l'on souhaite prendre des notes aquarellées, lors de la réalisation de carnets de voyage et également en complément des godets, des tubes ...

-Les marqueurs aquarelle, permettent la réalisation de détails fins à très fins, ils se présentent le plus souvent avec deux sorties, une pointe fine et un pinceau, et restent compatible avec les godets traditionnels de l'aquarelle. Idéal pour les dessins d'illustration, ou si l'on recherche plus de précision lors d'une réalisation.

Bien évidement, il est possible comme toutes les peintures de fabriquer soi même ses aquarelles. Il faudra se munir de pigments en poudre, d'une plaque de verre ou de marbre, d'une molette pour broyer les pigments, de la gomme arabique, de la glycérine, de l'eau distillée, ainsi que du fiel de bœuf clarifié, du sucre ou du miel que l'on fera dissoudre dans l'eau distillée, et d'un conservateur soit du commerce soit du vinaigre blanc, ou de l'huile essentielle de clou de girofle. Ou plus simplement, se procurer chez son marchand Beaux-Arts un liant spécifique aquarelle à mélanger à ses pigments.

Petite recette:

-Les proportions: 1 part de pigment, 1 Part de gomme arabique (diluée) auquel on ajoutera 2 part d'eau, dans laquelle on aura eu soin de mélanger soit, 1 part de sucre, soit de miel, puis quelques gouttes de conservateur, et de fiel de bœuf.

-Le fiel de bœuf pour la fluidité, de la peinture. Associé à la gomme arabique il permet de faciliter le "mouillage" des pigments, pour une meilleure diffusion de la couleur sur le papier.

Les pinceaux, les brosses.

Il existe une très grande diversité de pinceaux, de formes et de textures différentes. Les pinceaux pour l'aquarelle doivent permettre, des applications de lavis rapides et homogène aussi bien que des détails très précis, des tracés de lignes fines. Le "fameux" 803 de Raphaël, fait parti de ces pinceaux, il se décline en plusieurs tailles, et demeure le pinceau mythique de beaucoup d'aquarellistes. Il est fabriqué en poil de Petit-gis Kazan, extra-fins, monté sur plume d'oie. Sa pointe, conserve une mémoire de forme excellente, et ses poils très fins une excellente capacité d’absorption de la couleur et de l'eau.

Il sera également intéressant de compléter, avec un pinceau dit "mouilleur" très pratique comme son nom l'indique, pour mouiller le papier, également pour peindre de grandes surfaces. D’autres pinceaux pourront êtres utilisés comme, les pinceaux en poil de martre rouge dit "Kolinsky" qui restent cependant, assez onéreux, ils se révèlent être d'excellents pinceaux pour cette technique. Il pourra être envisager des pinceaux synthétiques, et autres dit "imitation". Très utile également, les brosses, plates carrées pour des traits précis, ou pour l'application de lavis. Se contenter d’un seul type de pinceau serait fort dommage. Là encore, c’est la qualité qui devra primer, mais un pinceau bien entretenu peut durer des années, dans tous les cas il ne devra être réservé que pour cette seule technique, et jamais laissé dans le bocal d'eau au risque d'abimer sa pointe. Lavé à grande eau après utilisation et débarrassé de toutes traces de peinture, puis ranger à plat dans un tissu ou autre en prenant garde que la pointe reste protégée.

Quelle taille ? Une grosseur moyenne devrait parfaitement convenir. De 4 à 8 voir 12, selon les marques. Les fins sont moins utilisés quand on a fait le choix d'un pinceau, qui garde bien sa pointe. Bien sûr, tous les pinceaux chinois ou Japonais.

-Les pinceaux à réservoir d'eau en plastique, (pratique en voyage) mais de moins bonne qualité qu'un pinceau traditionnel pour l'aquarelle, néanmoins utile, pour des dégradés pour la réalisation de fonds. Plus besoin de mouiller les poils, il suffit d'appuyer sur le réservoir pour obtenir de l'eau.

À chaque marque son papier, à chaque artiste le sien.

-Le papier reste le support universellement connu et utilisé pour l'aquarelle. Certains papiers sont spécialement fabriqués pour cette technique, pressés à chaud, d'autres à froid, le grammage (poids) et aspects, sont multiples, ainsi que les formats.

Les papiers peuvent être fabriqués soit industriellement, soit manuellement.

Papiers des Moulins papetiers: (Wallis-Clausa à, Fontaine de Vaucluse, Moulin De Larroque à Couze en Dordogne...)

Quelque soit le papier utilisé, il est important de

toujours choisir un papier, 100% sans acide, les pigments se modifiant aux ultra-violets, les couleurs risqueraient de se ternir au fil des ans. Le papier, devra supporter l'humidité, on évitera donc, tout papier qui gondole, sous peine de se décourager, ce qui nécessitera d'opter pour un papier dont le grammage (poids) est suffisant pour toutes les techniques "mouillées" comme, l'aquarelle, la gouache, la détrempe, le lavis...Un grammage de 300 gr, conviendra parfaitement, certains papiers pouvant aller jusqu’à 850gr. Pour les personnes qui débutent, les feuilles seules bien sûr seront plus économiques et permettront de faire des essais sur divers grammages, et aspect de surface et de comparer des marques différentes. Certaines marques, le plus souvent anglaises présentent des papiers teintés et non pas blanc, tout à fait intéressants à essayer, (Turner, en faisait grand usage). Demandez des échantillons, chez votre marchand Beaux-Arts, et effectuez quelques tests sur vos papiers. Le choix du papier est très important, car chaque artiste, travaille différemment utilisant peu ou beaucoup d'eau détrempant le papier ou pas, en couches superposées, ou en voiles légers, la manière dont on pratique l'aquarelle, influence le résultat final, d'où l'importance de bien choisir son papier afin qu'il vous corresponde. Observez comment réagira le papier aux repentirs, sa résistance à supporter la quantité d'eau, quand vous souhaiterez ouvrir des blancs.Testez la réaction des couleurs sur le papier et le rendu obtenu, une fois le papier sec, certains papiers "mangent" la couleur et celle-ci devient fade au séchage. La blancheur du papier que l'on utilise influe également sur le résultat final, en effet le papier n'est pas uniformément blanc, il peut être, extra-blanc, blanc cassé, ivoire, coquille d’œuf etc.

Il est intéressant de prévoir, sur le côté du papier, une petite marge, qui vous permettra de tester vos couleurs en cours de travail.

Trois grandes catégories de papier:

Pressé à chaud, à froid ou brut, l'aspect du papier sera très différent, les papiers pour l'aquarelle seront également, très différents d'un fabricant à l'autre. La composition des papiers varient également, du coton, de la cellulose, plus le papier contient de coton (100%) plus le papier sera de qualité, le coton étant une fibre creuse il absorbera très bien l'eau.

-1 Pressé à chaud, le grain est satiné et la texture lisse, parfait pour le dessin d'illustration, le rendu des détails, les travaux demandant une certaine précision, ainsi que les lavis. la peinture recouvrira plus facilement un papier dont la texture est lisse.

-2 Pressé à froid, ils sont les plus répandus. Le grain est fin, pas trop prononcé, il est facilement adaptable pour tous les usages, et rendus. Il permet d'appliquer de la gomme pour réaliser des réserves, et de l'enlever aisément sans provoquer d'arrachages. Certains, autorisant les repentirs, par l'effacement de la couleur, en mouillant à l'eau claire, l'endroit que l'on souhaite modifier, chez certaines marques, jusqu'à retrouver presque la blancheur initiale du papier. Leurs surfaces permet de différencier les applications de peinture uniformes, ainsi que les demi-couvertures, laissant le grain apparaître. Ils permettent des effets de contrastes , également des détails assez fins.

-3 Papier brut, rugueux, (grain torchon). Sa texture est beaucoup plus marquée et de ce fait requiert une certaine habileté de la part du peintre, reste idéal pour des effets de matières et de couleur. L'aspect inégal, parfois cloqué garde la peinture dans les creux, les reliefs restés blancs donnent un aspect "moucheté". La peinture reste visible et ne couvre pas entièrement le papier. Il en sera ainsi plus le grain sera fort. C'est un papier plus difficile à maîtriser pour les débutants, néanmoins, il permet de traduire des effets très particuliers comme le miroitement de l'eau, les aspects chaotiques d'un chemin... Il reste très intéressants pour ces caractéristiques si particulières.

-Les papiers fabriqués à la main et fabriqués à la cuve, restent sans aucun doute les plus beaux, et bien sûr les plus chers. Fabriqués à partir de pâte de chiffons, blanchie, pour préserver leur neutralité chimique. Un filigrane, permet d'indiquer, l'endroit de l'envers. On les trouve aussi bien fabriqués industriellement pour les grandes marques, manuellement, pour les moulins papetiers.

D'autres qualités de papier peuvent également être utilisés, les papiers Japonais, dit, "papiers de riz". Absorbants et légers, ils sont de très bons papiers pour cette technique de l'aquarelle, ils ont une tendance à se déformer, mais résistent néanmoins assez bien au déchirement. Les "Kozo", constitué de fibres de mûrier. L'un d'entre eux, le "Washi" est réputé pour sa légèreté, sa flexibilité et sa souplesse et il reste l'un plus solides pour cette catégorie de papiers, utilisé en peinture aquarelle, comme en calligraphie.

Les papiers pour la pratique de l'aquarelle, se commercialisent sous forme de carnets, blocs, feuilles ou rouleaux. Il faudra tendre les feuilles seules, plus spécialement celles de grands formats et au grammage en dessous de 300gr pour ne pas être ennuyé avec le “gondolage”. Les blocs collés sous quatre bords restent très pratique, pour le plein air, en voyage, ils peuvent être utilisés tels quels. Attention de bien détacher la feuille sans la déchirer, une fois le travail achevé, il suffira de glisser doucement, une lame plate dans l’interstice laissé à cet effet. Cet espace est situé généralement en haut du bloc et permet aisément d'y insérer une lame pour le retrait de la feuille.

Préparation du papier.

Vous souhaitez peindre sur un grand format ou un format particulier, travailler en extérieur...Utiliser un papier avec un grammage faible. Il sera alors préférable de tendre son papier afin d'éviter tout "gondolage" ou déformations qui compromettrait la réussite de la peinture.

-1 Tremper entièrement le papier. Attention d'éviter de toucher le papier avec ses doigts, le papier devient plus fragile au fur et à mesure qu’il absorbe l'eau, les traces de doigts peuvent également rester visibles sur le papier. Porter des gants en latex, permettra de protéger le papier.

-2 L' égoutter sur une serviette, ou des couches épaisses de papier absorbant. Garder à porter de main une éponge propre pour essuyer l'excédent d'eau.

-3 Le tendre sur une planche de bois, (veiller à ce que cette planche soit un peu plus grande que votre papier, et qu'elle puisse supporter d'être mouillée, éviter pour cela de la prendre trop fine et assurez vous qu'elle soit très propre, sans traces). Placez le recto au-dessus.

-4 Fixer le papier à l'aide de ruban adhésif type (Papier gommé ou Kraft, sans acide, spécial

aquarelle). Pour cette opération, vous aurez au préalable prévu +ou- 5cm environ de marge tout autour de votre papier, pour pourvoir le fixer aisément, des bords à la planche. Humidifier légèrement le papier gommé pour qu'il adhère parfaitement.

-5 Attendre patiemment, que votre papier sèche avant de l'utiliser. Préparer son papier la veille pour le lendemain est une bonne solution, pour que le papier soit parfaitement tendu et prêt à être utilisé.

-6 Votre travail à l'aquarelle achevé, récupérez votre aquarelle en coupant à l'aide d'une règle et d'un cutter, en limite des bords comportant le papier kraft. Ou mouiller à nouveau le papier gommé et le décoller soigneusement du papier aquarelle.

On peut également choisir de monter son papier sur un châssis qui sert habituellement à d'autres techniques de peintures, comme l'huile ou l'acrylique. Procédez de la même façon.

À l'étape 3, posez votre papier sur le châssis que vous aurez pris soin de choisir plus petit que votre support papier. Rabattez les bords de votre papier à l'arrière du châssis, en veillant à former des angles bien nets, puis agrafez le, sur les chants du châssis. Il n'est pas nécessaire que les agrafes soient totalement enfoncées dans le châssis, elles pourront être plus facilement enlevées lorsque le travail à l'aquarelle sera terminé.

Les formats de papier pour l'aquarelle.

Ils varient souvent des formats traditionnels, (voir blog:"À chacun son papier" du 21/10/2017).

Néanmoins certaines dimensions peuvent se retrouver comme les formats, A2, A3, A4. Pour les formats de papier aquarelle l'on évoque plus souvent les formats suivant: écu, raisin, double raisin, jésus, grand aigle. Vous constaterez que chaque fabriquant à ses propres formats.

Diverses petites fournitures.

-Éponges, cotons-tiges, plumes, bougies (pour les réserves de blanc)... pourront également s'avérer très utiles. Pourquoi ne pas ajouter un tube de gouache blanche. (Au risque de faire hurler les puristes, pour qui le blanc ne doit être, que la réserve du papier). La gouache blanche, vous permettra de masquer les erreurs ou d'effectuer des rehauts. Le blanc proposé dans les boîtes d'aquarelle "grisaille" la couleur, je préfère l'éviter en mélange et jouer avec la transparence des pigments et la quantité d'eau.

-De la gomme à masquer ("Drawing gum" par exemple), pour préserver certaines parties du papier que l'on ne souhaite pas colorer. S'assurer que votre papier le supporte, et ne s'arrache pas quand vous l’ôterez.

-l'eau, joue un rôle prépondérant pour cette technique. Une eau trop dure aura des effets sur les couleurs et sur le papier, il est préférable d'utiliser de l'eau déminéralisée, ou purifiée. L'eau du robinet est alcaline et contient des métaux alcalino-ferreux qui forment des oxydes de couleur blanche, elle contient du chlore qui attaque les pigments, les couleurs en séchant deviennent ternes.

-Deux contenants seront nécessaire: Un, pour détremper les couleurs, l'autre pour rincer les pinceaux et conserver ainsi des couleurs fraîches.

-Un chiffon et ou de l'essuie-tout.

Sources photographiques personnelles. Textes, conseils, basés sur mes expériences personnelles d'une longue pratique de l'aquarelle.

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